Dans La dernière vie de Romy Schneider, paru ce mercredi 11 mai, Bernard Pascuito évoque les années d'errance et les drames de l'actrice, bouleversée par le suicide de son fils David : "Elle a entamé sa propre agonie", écrit-il.
À cet instant, Romy Schneider a cessé d’aimer. Rentré d'une balade à vélo, "un dimanche maudit", David, le fils de l'actrice escalade le portail de ses grands-parents, glisse et se perfore l'artère fémorale, le 5 juillet 1981. Gravement touché, l'enfant d'Harry Meyen est transporté aux urgences avant de succomber à cette chute accidentelle, à l'âge de 14 ans. C'est à cette date funeste que la vie de la star de la Piscine bascule, raconte Bernard Pascuito dans La dernière vie de Romy Schneider, ouvrage paru ce mercredi 11 mai : "C'est là, à quelques mètres de son David déjà parti, qu’elle a entamé sa propre agonie", lit-on dans les bonnes feuilles.
Et pour cause... Ce jour-là, Romy Schneider retrouve la famille Biasini et son premier enfant David, gravement touché à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye où les médecins tentent de le sauver. Mais le grand amour d'Alain Delon s'effondre lorsque la mort de son fils est prononcée : "Jamais les murs de l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye, pourtant habitués à tant de souffrances non tues, n’oublieront le cri de mort et d’épouvante mêlées qui s’échappe alors de ce cœur de mère". Pétrifiée, la fille de Magda Schneider "a cessé de craindre la mort" et "tout doucement, elle est entrée dans une longue et parfois imperceptible agonie...".
Romy Schneider "assommée par les drogues" à la mort de son fils
Au lendemain du décès de David, , l'ancienne épouse de Daniel Biasini vit "deux jours de torture". Effondrée et "un peu assommée par les drogues", l'actrice césarisée pour ses rôles dans L'important c'est d'aimer (1975) et Une histoire simple (1978), "n'est plus rien". Comme "abritée derrière son fantôme" le 7 juillet - date de son enterrement - elle ne voit plus rien et "n'entend plus rien". En présence de son frère, Wolfdieter Albach, de"sa belle-sœur, Alba, Daniel et tous les Biasini, Alain Delon et Jean-Claude Brialy, l’ami de toujours", Romy Schneider fait ses adieux à son premier enfant. "J’ai enterré le père. J’ai enterré le fils. Je ne les ai jamais quittés ni l’un ni l’autre. Et moi non plus ils ne m’ont jamais quittée", finira-t-elle par écrire sur une feuille blanche.
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