Marisa Paredes est une actrice espagnole née à Madrid en 1946. Elle a notamment collaboré à de nombreuses reprises avec Pedro Almodovar, mais également avec des réalisateurs renommés tels que Fernando Trueba, Amos Gitaï, Raoul Ruiz ou encore Manoel De Oliveira.
Encore adolescente, elle connaît ses premiers rôles au cinéma dès 1960, mais également au théâtre dans Esta noche tampoco, avec la célèbre Conchita Montes. À l’affiche de plus de vingt films entre 1960 et 1980, elle rencontre en 1975 son mari, Antonio Isasi-Isasmendi, qui la dirige dans deux films, Rafael en Raphael et El perro. Le couple a une fille : Maria Isasi.
Dans les années 80, elle va enchaîner les collaborations prestigieuses, à commencer par sa rencontre avec Pedro Almodovar. Elle est avec Carmen Maura la « chica Almodovar » la plus célèbre, notamment pour son rôle d’ex-gloire de la pop dans Talons aiguilles (1991), d’écrivain en perte d’inspiration dans La Fleur de mon secret (1995) ou encore d’actrice dans Tout sur ma mère, primé à Cannes en 1999, ainsi qu’aux Césars et aux Oscars en 2000. Elle a un petit rôle dans le chef-d’œuvre Parle avec elle (2002), puis dans le dérangeant et fascinant La piel que habito aux côtés d’Antonio Banderas (2011). Elle dit en 2014 d’Almodovar que « son aventure fait partie de mon aventure : j'ai envie de continuer à avoir des aventures avec toi !".
Outre l’enfant chéri du cinéma espagnol, elle a participé aux succès d’un autre marginal, Roberto Benigni, dans La vie est belle (1997) et a tourné dans le premier film de Guillermo del Toro, L’Échine du diable (2001). On l’a également savourée dans deux récentes productions françaises : Les Yeux de sa mère (2011) en compagnie de Catherine Deneuve, et Les Lignes de Wellington (2012), du défunt Raoul Ruiz et de sa compagne, Valeria Sarmiento.
Dernièrement, elle a interprété la reine Sofia pour la télévision espagnole dans Felipe y Letizia. Une nouvelle fois saluée par la critique, son interprétation est une nouvelle preuve de l’implication personnelle qu’elle met dans son travail : « 99% des rôles m’ont laissé une trace. Je ressens jusqu’aux vêtements des personnages que j’interprète, et si je ne le ressens pas, c’est que quelque chose ne tourne pas rond. »